Tenez voici, un manga qui est génial qui parait assez rapidement (cool) au meme édition que notre cher evangelion qui parait tout les 6 mois voir un an( vraiment trop bête ces éditeurs)
Enfin voila : Yoroshiku Say Hello To black Jack (en version française)
des couvertures qui au fur et à mesure et selon la thématique de l'épisode change, et vu le phénomene que cela à creer, une serie télévisé à même été adapté (désolé pour la taille de l'image)
Et comme on dit en France, un petit Pitch de présentation:
Eijirô Saitô est un jeune diplômé de la renommée université Eiroku, qui forme l'élite de la médecine japonaise. Pendant deux ans, il va devoir exercer en tant qu'interne dans le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) rattaché à sa faculté. Cet apprentissage est destiné à compléter sa formation afin de faire de lui un médecin confirmé.
Comme ailleurs, et peut être plus encore, la médecine est une discipline prestigieuse et respectée au Japon. Et les étudiants d'Eiroku s'entendent répéter qu'ils sont l'élite du corps médical. Pourtant, Eijirô va rapidement être confronté à une réalité bien plus prosaïque que celle que son idéalisme et sa naïveté lui avaient fait envisager.
Ainsi, parce qu'il est issu d'un milieu plutôt modeste, Eijirô doit compléter sa paye d'interne en effectuant des gardes de nuit dans un hôpital privé. Bien qu'épuisantes physiquement et moralement, ces gardes sont grassement rémunérées ; il gagne ainsi près de 80.000 yens en une seule nuit contre 38.000 yens mensuels en internat !
Mais les priorités de l'hôpital sont purement mercantiles, les patients sont considérés comme autant d'occasions de gagner de l'argent. Cette conception de la médecine choque profondément Eijirô mais il s'aperçoit que les blocages et les dysfonctionnements existent à tous les niveaux dans le système médical japonais et que son CHU n'est pas épargné.
Le décalage entre les discours ronflants sur la médicine et sa pratique au quotidien est encore plus vif que celui qui peut exister entre un apprentissage purement livresque de la matière et son exercice sur le terrain.
Eijirô constate ainsi qu'en embrassant la carrière de médecin, il pénètre dans un univers extrêmement codifié et ritualisé où les enjeux de pouvoir, la rigidité technocratique, l'appât du gain et l'orgueil mal placé concourent à créer un système qui en vient à dédaigner le patient et son bien-être.
A cet égard, le titre du manga, "Say Hello to Black Jack" (Black Jack ni Yoroshiku), est révélateur. En faisant référence au médecin légendaire d'Osamu Tezuka, l'auteur insiste sur la brutalité du décalage entre la fiction (les rêves que pouvait nourrir Eijirô) et la réalité. Loin d'être une discipline messianique et quasi-miraculeuse, la médecine est, dans le Japon contemporain, une activité entravée par des impératifs bureaucratiques et financiers.
"Say Hello to Black Jack" a pour ambition de décrire le système de soins japonais de façon quasi documentaire. L'histoire d'Eijirô est l'occasion de brosser un portrait précis d'une organisation parfois kafkaïenne.
Au-delà de la simple description, le manga se veut également dénonciateur. Ainsi lorsqu'il montre comment les gardes de nuit sont abandonnées à des internes inexpérimentés, avec tous les risques que cela implique pour le patient.
L'auteur démontre également qu'une situation a priori favorable recèle des effets pervers : le Japon est un pays qui peut s'enorgueillir d'un très fort ratio de médecins par habitants. Mais il possède également énormément d'hôpitaux, d'où la création d'une carence artificielle. Alors que le pays dispose, a priori, de tous les atouts pour que la santé de ses habitants soit assurée, les dysfonctionnements sont nombreux.
Les Japonais peuvent donc être abusés par une situation qui, en apparence, est très favorable. Le mangaka ambitionne de leur montrer l'envers du décor.
Ce que dénonce Syuho Sato ce sont les absurdités d'un système tout entier. En présentant divers protagonistes et leurs motivations, il évite le manichéisme. Sa charge porte contre toute l'organisation des soins. Eijirô Saitô est l'œil neuf qui nous permet de découvrir, en même temps que lui, les rouages implacables d'une machine à soigner qui a oublié ses priorités.
Cette charge dénonciatrice a eu des effets concrets au Japon. "Say Hello to Black Jack" est en effet un succès critique et public (deux millions d'exemplaires vendus par volume) dans l'archipel. La situation décrite dans le manga a suffisamment ému l'opinion publique pour que des réformes soient engagées. Le gouvernement japonais s’est ainsi attaqué directement à ce dossier sensible, en commençant par revoir la question des salaires à la hausse.
La situation décrite par Syuho Sato présente de nombreux points communs avec celle d'autres pays industrialisés. Tout ce qui concerne l'arbitrage entre la santé d'un patient particulier et la maîtrise globale des dépenses de santé par exemple. Par ailleurs, Eijirô Saitô est confronté à des dilemmes éthiques universels.
Parce qu'il interroge un système à travers le cas d'un destin individuel, "Say Hello to Black Jack" ressemble (en plus véhément !) à la populaire série télévisée américaine Urgences (E.R). Eijirô Saitô serait ainsi le pendant nippon du jeune docteur Carter ! On peut d'ailleurs noter que le manga a été adapté en série télé live au Japon.
Les thématiques ainsi que les enjeux politiques et sociaux qui constituent la matière du manga sont prégnants, jusqu'en Occident. "Say Hello to Black Jack" n'est donc pas qu'une plongée "exotique" au sein d'un système hospitalier étranger.
L'offre de seinen traduits en français est désormais suffisamment riche pour inclure divers types d'histoires, d'auteurs et de sensibilités. "Say Hello to Black Jack" présente la particularité d'être un manga réaliste, dont l'action prend place dans un Japon contemporain.
Comme on l'a dit, le manga est très documenté. Il est d'ailleurs réalisé sous la supervision d'un membre de l'institut d'information et de recherche médicale. Les dessins de Syuho Sato sont, dans l'ensemble, réalistes.
Quelques personnages ont cependant des faciès un peu caricaturaux. On note également que les accidentés de la route que dessine Sato dans le premier tome sont très cruellement représentés ! On se demande comment un individu réduit à l'état de charpie sanguinolente peut finalement en réchapper mais ce graphisme "choc" sert également à souligner le désarroi d' Eijirô Saitô face à ces patients dans un état critique.
De la même façon qu'il entend lutter contre la langue de bois du corps médical, Syuho Sato n'élude pas les aspects les plus durs de la représentation du corps malade ou accidenté.
Le lecteur suit le parcours d’Eijirô Saitô dans son internat. Le type de formation qu'il entreprend au sein du CHU d'Eiroku implique qu'il passe d'un service à l'autre pendant deux ans, avant de choisir sa spécialité. Ce changement continuel constitue le principe narratif de "Say Hello to Black Jack". En étant affecté dans un nouveau service, Eijirô est confronté à des patients et des situations renouvelés.
Dans le premier tome, il est ainsi assigné au service de chirurgie puis à la médecine interne. Par la suite il exerce dans le service pédiatrique, auprès de patients âgés ou encore dans des services dédiés à une pathologie particulière.
Dans chacun de ses postes, il doit composer avec sa nature spontanée et les rigidités de l'organisation. Son implication personnelle et émotionnelle avec les patients l'amène à se confronter aux médecins titulaires.
Et la remise en cause du système le concerne aussi personnellement : il doit découvrir si la médecine est réellement sa vocation et comment l'exercer au mieux.
Au-delà d'un statut ou d'une fonction Eijirô veut découvrir ce que signifie "être médecin" quand on détient la vie d'autrui entre ses mains.
Désolé c'est long, mais ça vaut vraiment le coup d'oeil.
